
Publié le mercredi 13 novembre 2024
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Partie 3 - L'enfance
La première primaire c’est passée comme une lettre à la poste…
Je me souviens encore le nom de mon professeur.
Madame Canne…
J’ai un super souvenir de cette Dame…
Je ne pourrais pas dire à quoi elle ressemblait, mais je me souviens très bien de la douceur de cette personne…
D’ailleurs, j’ai obtenu des résultats de fin d’année qui figurait largement
au-dessus de la moyenne requise. Un très beau bulletin quoi…

école n°11 de la Ville de Bruxelles où j'ai fait les maternelles et la première primaire
En plus, Mamy avait un bon travail qui nous rendait la vie confortable.
On vivait heureux quoi…
Les grandes vacances qui ont suivi, sont les premières que j’ai passé à Faux-Les-Tombes…
Mamy m’avais acheté un mini vélo torpédo que je m’empressais à chevaucher à chaque fois que je m’y trouvais…
Pendant que j’explorais le village où résidaient mes grands-parents à grands coups de pédaliers,
Mamy est allée voir Françoise en Californie…
Moi, j’ai passé des vacances extraordinaires.
Ma Bonne Mamy qui me faisait que des bonnes choses à manger…
Et cette liberté de pouvoir découvrir la vie en pleine campagne, rien qu’en se baladant…
Le mois de septembre ne me faisait pas peur,
je pensais retourner faire ma deuxième dans la même école qui me plaisait bien…
Mais Mamy en avait décidé autrement.
Elle m’avait inscrit dans un internat chez les « Frères Jésuites »…
En 1973, le divorce est encore très mal considéré par l’ensemble des gens
et plus particulièrement par les organismes religieux…
C’est dans ces conditions que je me suis retrouvé à sept ans dans un internat géré par des frères
qui se trouvait dans la même ville que ma maison…
Je ne comprenais pas pourquoi après avoir fait une bonne première,
je me retrouvais en pension ?

Internat de l'Institut Saint Jean Batiste de la Salle à St-Gilles (Bruxelles)
Étant le plus petit de la section internat,
je ne me suis fait aucuns copains cette année-là…
Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu de mauvais traitements d’autres enfants de l’internat.
J’avais plutôt l’impression que l’on ne me voyait pas et que donc,
on ne s’adressait pas à moi…
C’est du coté des adultes qui nous entouraient que c’était dur…
Que des rapports de forces par des frères en soutanes…
Je n'ai aucuns souvenir d’avoir vu un de ces frères, sourire…
Le pion qui s’occupait de nous dans la partie logement me faisait peur…
Lui, n’était pas curé ou frère et il ne s’adressait à nous quand criant…
Quand on était repéré par une des personnes nous encadrant en train de faire une bêtise.
On nous envoyait voir le frère qui s’occupait de l’infirmerie pour recevoir une correction…
La correction en question était de se déculotter pour prendre une fessée du frère
qui évidement, avait chausser sa main d’un gant en cuir…
Le prof que j’avais ne me portait aucun intérêt…
Un peu comme si je n’avais pas à être là…
Donc désintérêt total aux courts et j’étais constamment en attente d’être le vendredi à seize heures…
C’est à partir de cette année que tous ce qui était école ne pouvait plus coller avec moi…
Il va de soi que tout ce que je vivais dans mes aventures campagnardes
pendant les périodes de vacances me reboostaient pour repartir…
Mais à la fin de l’année scolaire, Mamy, en voyant les dégâts,
m’inscrit dans une école communale de Saint-Josses pour la troisième…
J’avais l’impression de vivre dans deux mondes différent…
Il y avait le monde de Bruxelles. Où, je vivais. Où j’allais à l’école. Où je voyais Papy quand il faisait exécuter son droit de visite… Où, quand il n’y avait rien à faire, je n’avais que le choix entre trainer devant la télé ou devant l’immeuble…
Et, il y avait mon monde. Celui où je me sentais aimé, câliné, enfin traité comme enfant doit l’être… Où j’avais tout le temps envie d’explorer et découvrir… Où je passais mais journée à squatter dans la petite ferme du vieux Gérard… Entre les vaches, les cochons et les poulets… Et faire les moissons en été…
J’étais épanoui et mes grands-parents étaient fiers de moi…
Publié le mardi 19 novembre 2024
Pour la rentrée des classes de l’année suivante, aussi étonnant que cela puisse paraitre
après une deuxième année aussi catastrophique, je me suis retrouvé en troisième…
Mamy m’avait inscrit dans l’école communale numéro 9 de la ville de Bruxelles…
J’y passerai les deux pires années de toute ma scolarité…
Dès la première semaine de la troisième, le professeur m’a donné le statut d’élève puni...
Comme je faisais une demi tête de plus que les autres,
l’instit n’a pas eût de mal à me désigner comme ‘Bouc émissaire’
de tous ce qui le dérangeait pendant les cours…
Maintenant, on fait des campagnes pour lutter contre le harcèlement scolaire…
Mais en 1974, on en était loin !!!
J’ai passé toute l’année de la troisième entre le porte mentaux et la porte...
Les quelques rares fois (peut-être 3 ou 4 fois pour l’année)
où j’ai assisté au cours assis à ma place,
l’ont été parce que le cours demandait un nombre pair d’élèves…
Il n’y avait que les élèves de la classe qui étaient témoins de ça…
Évidemment, le prof ne s’en prenait à moi que dans la classe…
En dehors, il se gardait bien de laisser voir son petit jeu…
Moi, personnellement, je n’en parlais pas…
Une fois sorti de l’école, je faisais abstraction totale de ce qu’il c’y passait…
L’année s’est passée... Mais je n’étais pas sorti d’affaires…
Il était question que l’année qui suivait, ce serait le même prof qui donnerait cours en quatrième…
Le vice de ce personnage était tel qu’il m’a fait passer en quatrième malgré le manque de bons résultats…
Rebelote pour la quatrième…
Pourtant je ne m’en plaignais à personne…
Comme quoi, un enfant est tout à fait capable de penser que son bourreau
agit comme ça avec lui pour son bien…
Ce n’est que des années plus tard que j’ai compris que ce type était une saloperie !
En plus, j’ai appris des années plus tard que ce sale type était devenu directeur de l’école…
Sur cette période, Papy Manu avait reconverti une vielle cordonnerie en un Pub Taverne…
Je le voyais souvent…
Le pub se trouvait sur la place Saint Josse au bout de la rue de l’école…
La journée, l’établissement était une Taverne Brasserie qui servait aussi bien à manger qu’à boire…
Le soir c’était devenu un Pub qui se transformait en boite de nuit au fur et à mesure que la soirée se passait…
Les grandes vacances de 1976, sont celles où Papy Manu m’a emmené en vacances…
Nous sommes partis à Ténériffe, dans les Îles Canaries…
J’ai un très bon souvenir de ces vacances…