Pierpoljak 'Portrait'

Aujourd’hui, je veux vous parler d’un homme qui a entrainé certaines polémiques…
Un homme qu’à partir de la fin des années 90 et au début des années 2000 était défini comme étant
le « Rasta Blanc de France » par le milieu Reggae jamaïcain…

 

« Pierpoljak », de son vrai nom « Pierre-Mathieu Vilmet » naît à Paris le 7 septembre 1964 et grandit en banlieue parisienne…

C’est 1977 le jeune Pierre a 13 ans et commence à faire parler de lui. Il joue comme batteur dans le groupe Punk « Samu 92 ». Mais c’est comme faisant partie de la première bande de Skins de France qu’il se fait un nom. Au sein des « Skinneads de la Bande des Halles », on l’appelle « Pierrot le Fou »…

 

 

 

À 15 ans il décide de bouger et part s’installer à Londres. En 1977, Londres est le berceau de la culture Punk. Il loge dans un squat à « Stockwell », connu pour accueillir une forte communauté jamaïcaine.

Super Cat       

Dennis Brown

Toots and The Maytals

Desmond Dekker

Prince Buster.          

Il découvre alors le Reggae et des groupes comme « Super Cat », « Dennis Brown », « Toots and the Maytals »,
« Desmond Dekker » ou encore « Prince Buster ».
Mais c’est après un premier passage de 3 mois en prison pour vol à l’étalage que Pierre rentre à Paris en 1981…
Il est engagé sur une chaine d’assemblage de l’usine Peugeot.
Mais en 1982 il refait un passage de 6 mois à Fleury-Mérogis pour braquage…

À sa sortie de prison, le retour à la liberté l’amène à se faire embaucher sur un cargo en partance pour « les Caraïbes ». Après un séjour en « Dominique », il s’installe en « Martinique » où il rencontre sa future femme
et mère de ses trois premiers enfants.

 

 

À l’âge de 31 ans, il établit son quartier général dans la Nièvre.
En 1995, il y est installé avec femme et enfants et y écrit son premier album en prenant le nom de « Pierpoljak ».
Il démarche « Barclay » qui accepte de distribuer l’album « Pierpoljak » avec ces 2 singles « Le Nouveau Blaze » et « Le Mec Bien et la Music »…

Après la sortie de l’album, le producteur Jamaïcain « Clive Hunt » (entre autres de ‘Peter Tosh’, des ‘Wailers’, de ‘Jimmy Cliff’, de ‘The Congos’ et même de ‘Pablo Moses’, etc…) lui propose d'enregistrer une réédition de son album. « Pierpoljak » se rend en Jamaïque avec « Clive Hunt » ou il fait la connaissance du batteur « Leroy Horsemouth Wallace » (batteur de « Desmond Dekker », « Burning Spears » ou « Max Romeo », et protagoniste du film « Rockers » ), le guitariste « Earl Smith » (bras droit de Bob Marley), le bassiste « Erol Flabba Holt » et le saxophoniste « Dean Fraser ».

 

Clive Hunt      

Leroy Horsemouth Wallace

Earl Smith

Erol Flabba Holt

Dean Fraser.             

Ils travaillent ensemble, dans les studios « Tuff Gong » de « Bob Marley » à Kingston, pour réarranger et réenregistrer le premier album de « Pierpoljak ».
Sur la nouvelle version de l’album, on retrouve évidement tous les titre de la première version, mais complètement réarrangés. Mais aussi des duos avec des artistes Jamaïcains tels que « Doniki », « Kulcha Knox », « Rappa Roberts », « Lucani » et « Junior Palma ». L’album est renommé « Jamaïcan Rides ».

6 mois plus tard, il sera une nouvelle fois réédité sous la forme d’un double album regroupant le premier album réintitulé « À la campagne » et le second réintitulé « En Jamaïque »…

« Pierpoljak », fier de travailler avec des personnes qui font partie des plus grands artistes Reggae Jamaïcains revient en France. Mais très vite, début 1997, notre homme retourne en Jamaïque et reprend le chemin des studios « Tuff Gong ». Il y enregistre son troisième album, « Kingston Karma ».
Le succès est présent. L’album sera certifié disque de Platine et les singles « J’sais pas jouer » et « Pierpoljak » sont vendus à plus de 1 million 500 milles exemplaires…

Une tournée de plus de 300 dates un peu partout en Europe et aux Caraïbes, mais surtout dans tous les « Zénith » de France…

 

« Pierpoljak » est souvent invité dans de nombreux Talkshows. Son image de mec cool et décalé avec un soupçon de verdures plait au public mais lasse très vite l’artiste.
De plus, il y est souvent abordé son passé Skinhead, et cela, de manières de plus en plus récurrentes. « Pierpoljak » y fait face et très vite tourne cette page…

 

Il coproduit avec « Leroy Horsemouth Wallace », en 1998, le double album « +2coeur=soleil » sur lequel il invite entre autres les chanteurs « Daddy Yod », « Taïro », « Daddy Mory », « Flamengo », « Supa John », « Faada Fredy » et « Mathieu Ruben ».

 

 

 

En 2000, il sort son quatrième album solo, « Je fais c’que j’veux », toujours enregistré chez « Tuff Gong ». L’album rencontre le même succès que le précédent.
Il est même désigné meilleur album Rap, Reggae et Groove aux « Victoires de la Musique » de 2001…

Parallèlement à la sortie de « Je fais c'que j'veux », il enregistre un album entièrement en anglais intitulé « Tuff Gong Blues ».
Sur cet album, on retrouve des duos avec « Horace Andy », « Anthony B » et « Junior Kelly ».
Ce disque ne sera jamais mixé ni commercialisé en raison d'un désaccord avec sa maison de disque, « Barclay ».
Il sera en revanche édité à petite échelle et sera distribué lors des concerts du chanteur en 2006 et 2007.

Au cours d'une séance d'enregistrement, il fait la rencontre du toaster « U Roy » qui enregistre dans le même studio son nouvel album « Serious Matter ». Ce dernier l'invite à venir chanter sur son album sur le titre « Attention ». Ils y sont accompagnés du groupe « Third World »…

 

U Roy                  

Third World

En pleine tournée pour l’album « Je fais c’que j’veux », « Pierpoljak » fait deux Pneumothorax à la suite l’un de l’autre.
Au cours de quatre hospitalisations il subit deux très lourdes interventions chirurgicales.
La tournée est interrompue et les dates restantes sont annulées, ainsi que la promo de l’album à la télévision.
Le milieu du spectacle décide de le mettre sur liste rouge…

Il décide de faire une grande pause dans la musique et part sur son voilier. Il vogue vers les « îles Canaries »
et le « Cap-Vert », puis traverse l'océan Atlantique en direction de la « Martinique »
avant de s’installer en Jamaïque.

 


À l’été 2003 sort son cinquième album solo « Stim Turban » chez « Tuff Gong », ce qui lui permet de reprendre le chemin de la scène…

En 2006, il est de retour en France et s’installe à La Rochelle. Sort alors son Sixième album solo « Je blesserai personne » sur lequel figurent des duos avec « Elephant Man » et « Tiken Jah Fakoly »…

 

En 2010 sort son septième album solo « Légendaire Sérénade » complètement enregistré au « Studio de la Seine ». Et pour la fin des 15 ans de son contrat « Universal » et le nouveau label du chanteur « Blue Bird Production » sortent une compilation du chanteur en septembre 2011…

« Pierpoljak » signe avec « Wagram Music » en 2015 et monte son propre label « Garvey Drive Record ».
La même année sort son huitième album solo « Général Indigo ».

 

 

Le neuvième album, lui, sort en 2017. C’est « Chapeau de paille »…

Il doit faire face une nouvelle fois devant la justice pour ‘non payement de pension alimentaire’. Il se voit condamné à 6 mois de prison et de nouveau concerts et promo sont annulés…

 

 

En conclusion, quand je vois le parcourt de notre homme, je ne peux dire qu’une chose. C’est « RESPECT » !!!
Il est parti de ‘Gamin révolté’ à 13 ans pour en arrivé à être complètement immergé
dans une culture crée par un peuple opprimé…


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